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Voltaire Des citations....

20 Juin 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #Des citations

  1. [...] il n'y a aucun pays de la terre où l'amour n'ait rendu les amants poètes.
    (L'Ingénu, p. 23 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  2. [...] nous sommes sous la puissance de l'Être éternel comme les astres et les éléments ; qu'il fait tout en nous, que nous sommes de petites roues de la machine immense dont il est l'âme ; qu'il agit par des lois générales, et non par des vues particulières : cela seul me paraît intelligible ; tout le reste est pour moi un abîme de ténèbres.
    (L'Ingénu, p.35 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  3. La lecture agrandit l'âme, et un ami éclairé la console.
    (L'Ingénu, p. 37 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  4. J'aime les fables des philosophes, je ris de celles des enfants, et je hais celles des imposteurs.
    (L'Ingénu, p. 38 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  5. C'est une absurdité, c'est un outrage au genre humain, c'est un attentat contre l'Être infini et suprême de dire : Il y a une vérité essentielle à l'homme, et Dieu l'a cachée.
    (L'Ingénu, p. 45 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  6. Pensez-vous que tous ceux qui ont été à la tête des provinces, ou même des armées, aient dû leurs honneurs et leur fortune à leurs seuls services ? Il en est qui en sont redevables à mesdames leurs femmes. Les dignités de la guerre ont été sollicitées par l'amour, et la place a été donnée au mari de la plus belle.
    (L'Ingénu, p. 50 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  7. Il est dans la beauté et dans la vertu un charme invincible qui fait tomber les portes de fer, et qui amollit les coeurs de bronze !
    (L'Ingénu, p.53 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  8. [...] chaque profession a un vice et un danger qui lui sont attachés [...]
    (L'Ingénu, p.56 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  9. C'est donc ainsi qu'on traite les hommes comme des singes ! On les bat et on les fait danser.
    (L'Ingénu, p.61 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  10. Quiconque fait une grande perte a de grands regrets ; s'il les étouffe, c'est qu'il porte la vanité jusque dans les bras de la mort.
    (L'Ingénu, p.62 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  11. Le temps adoucit tout.
    (L'Ingénu, p. 64 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  12. Il prit pour sa devise : malheur est bon à quelque chose. Combien d'honnêtes gens dans le monde ont pu dire : malheur n'est bon à rien!
    (L'Ingénu, p. in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  13. Nos deux yeux ne rendent pas notre condition meilleure ; l'un nous sert à voir les biens, et l'autre les maux de la vie. Bien des gens ont la mauvaise habitude de fermer le premier, et bien peu ferment le second.
    (Le crocheteur borgne, p.253 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  14. Je ne sais pas qui votre coeur préfère
    Mais l'univers sera jaloux de lui.

    (La Princesse de Babylone, p.125 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  15. Les hommes alimentés de carnage et abreuvés de liqueurs fortes ont tous un sang aigri et aduste qui les rend fous en cent manières différentes.
    (La Princesse de Babylone, p.135 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  16. [...] examine-t-on ce qu'on désire?
    (La Princesse de Babylone, p.147 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  17. [...] les Grecs, qui ont écrit tant de phrases et si peu de choses [...]
    (La Princesse de Babylone, p.159 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  18. Le phénix, qui était plus sage que Formosante, parce qu'il était sans passion [...]
    (La Princesse de Babylone, p.169 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  19. [...] il n'y a rien à gagner avec un enthousiaste : il ne faut point s'aviser de dire à un homme les défauts de sa maîtresse, ni à un plaideur le faible de sa cause, ni des raisons à un illuminé.
    (Lettres philosophiques, p.22 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  20. [...] c'était un jeune homme [...] saintement fou.
    (Lettres philosophiques, p.30 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  21. [...] l'enthousiasme est une maladie qui se gagne [...]
    (Lettres philosophiques, p.31 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  22. S'il n'y avait en Angleterre qu'une religion, le despotisme serait à craindre ; s'il y en avait deux, elles se couperaient la gorge ; mais il y en a trente, et elles vivent en paix et heureuses.
    (Lettres philosophiques, p.47 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  23. C'est à celui qui domine sur les esprits par la force de la vérité, non à ceux qui font des esclaves par la violence, c'est à celui qui connaît l'univers, non à ceux qui le défigurent, que nous devons nos respects.
    (Lettres philosophiques, p.76 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  24. Les inventions les plus étonnantes et les plus utiles ne sont pas celles qui font le plus d'honneur à l'esprit humain.
    (Lettres philosophiques, p.78 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  25. [En parlant de Locke] Personne n'a mieux prouvé que lui qu'on pouvait avoir l'esprit géomètre sans le secours de la géométrie.
    (Lettres philosophiques, p.82 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  26. [...] la Grèce, berceau des arts et des erreurs, et où l'on poussa si loin la grandeur et la sottise de l'esprit humain [...]
    (Lettres philosophiques, p.82 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  27. Aristote, qu'on a expliqué de mille façons, parce qu'il était inintelligible [...]
    (Lettres philosophiques, p.82 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  28. Notre Descartes, né pour découvrir les erreurs de l'antiquité, mais pour y substituer les siennes [...]
    (Lettres philosophiques, p.83 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  29. Les superstitieux sont dans la société ce que les poltrons sont dans une armée : ils ont, et donnent des terreurs paniques.
    (Lettres philosophiques, p.85 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  30. Mais les théologiens commencent trop souvent par dire que Dieu est outragé quand on n'est pas de leur avis.
    (Lettres philosophiques, p.85 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  31. Jamais les philosophes ne feront une secte de religion. Pourquoi ? C'est qu'ils n'écrivent point pour le peuple, et qu'ils sont sans enthousiasme.
    (Lettres philosophiques, p.87 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  32. Divisez le genre humain en vingt parts : il y en a dix-neuf composées de ceux qui travaillent de leurs mains, et qui ne sauront jamais s'il y a un Locke au monde ; dans la vingtième partie qui reste, combien trouve-t-on peu d'hommes qui lisent ! Et parmi ceux qui lisent, il y en a vingt qui lisent des romans, contre un qui étudie la philosophie. Le nombre de ceux qui pensent est excessivement petit, et ceux-là ne s'avisent pas de troubler le monde.
    (Lettres philosophiques, p.87 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  33. [En parlant de Descartes] Il était estimable même dans ses égarements.
    (Lettres philosophiques, p.94 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  34. En philosophie, il faut se défier de ce qu'on croit entendre trop aisément, aussi bien que des choses qu'on n'entend pas.
    (Lettres philosophiques, p.96 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  35. Le temps, qui seul fait la réputation des hommes, rend à la fin leurs défauts respectables.
    (Lettres philosophiques, p.120 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  36. Tous les grimauds qui s'érigent en critiques des écrivains célèbres compilent des volumes ; j'aimerais mieux deux pages qui nous fissent connaître quelques beautés ; car je maintiendrai toujours, avec les gens de bon goût, qu'il y a plus à profiter dans douze vers d'Homère et de Virgile que dans toutes les critiques qu'on a faites de ces deux grands hommes.
    (Lettres philosophiques, p.121 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  37. Les faux brillants se trouvent plus aisément que les pierres précieuses.
    (Lettres philosophiques, p.137 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  38. La poésie est une espèce de musique : il faut l'entendre pour en juger.
    (Lettres philosophiques, p.142 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  39. [...] la plaisanterie expliquée cesse d'être plaisanterie : tout commentateur de bons mots est un sot.
    (Lettres philosophiques, p. Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  40. [...] cette idée à eu le sort de beaucoup d'autres projets utiles, d'être approuvée et d'être négligée.
    (Lettres philosophiques, p.158 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  41. Le christianisme n'enseigne que la simplicité, l'humanité, la charité ; vouloir le réduire à la métaphysique, c'est en faire une source d'erreurs.
    (Lettres philosophiques, p.161 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  42. [...] l'intérêt que j'ai à croire une chose n'est pas une preuve de l'existence de cette chose.
    (Lettres philosophiques, p.164 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  43. Voltaire commente ici une pensée de B. Pascal: " S'il y a un Dieu, il ne faut aimer que lui, et non les créatures. "
    Il faut aimer, et très tendrement, les créatures ; il faut aimer sa patrie, sa femme, son père, ses enfants ; et il faut si bien les aimer que Dieu nous les fait aimer malgré nous. Les principes contraires ne sont propres qu'à faire de barbares raisonneurs.

    (Lettres philosophiques, p.168 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  44. C'est l'amour de nous-même qui assiste l'amour des autres ; c'est par nos besoins mutuels que nous sommes utiles au genre humain ; c'est l'éternel lien des hommes.
    (Lettres philosophiques, p.168 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  45. L'homme est né pour l'action, comme le feu tend en haut et la pierre en bas. N'être point occupé et n'exister pas est la même chose pour l'homme. Toute la différence consiste dans les occupations douces ou tumultueuses, dangereuses ou utiles.
    (Lettres philosophiques, p.173 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  46. Au lieu donc de nous étonner et de nous plaindre du malheur et de la brièveté de la vie, nous devons nous étonner et nous féliciter de notre bonheur et de sa durée.
    (Lettres philosophiques, p.175 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  47. On apprend tout aux hommes, la vertu, la religion.
    (Lettres philosophiques, p.179 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  48. Il y a très peu d'hommes vraiment originaux ; presque tous se gouvernent, pensent et sentent par l'influence de la coutume et de l'éducation.
    (Lettres philosophiques, p.181 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  49. La vertu s'avilit à se justifier.
    (Oedipe, p.17 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  50. Toi, si pour me servir tu montres quelque ardeur,
    De Phorbas que j'attends cours hâter la lenteur.

    (Oedipe, p.18 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  51. [...] l'extrême justice est une extrême injure :
    Il n'en faut pas toujours écouter la rigueur.

    (Oedipe, p.22 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  52. On est plus criminel quelquefois qu'on ne pense.
    (Oedipe, p.28 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  53. Nos prêtres ne sont point ce qu'un vain peuple pense ;
    Notre crédulité fait toute leur science.

    (Oedipe, p.29 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  54. Quel homme est sans erreur ? et quel roi sans faiblesse ?
    (Brutus, p.50 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  55. Crois-moi, la liberté, que tout mortel adore,
    Que je veux leur ôter, mais que j'admire encore,
    Donne à l'homme un courage, inspire une grandeur,
    Qu'il n'eût jamais trouvés dans le fond de son coeur.

    (Brutus, p.52 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  56. On confie aisément des malheurs qu'on surmonte ;
    Mais qu'il est accablant de parler de sa honte !

    (Brutus, p.56 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  57. [...] l'homme est libre au moment qu'il veut l'être.
    (Brutus, p.58 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  58. Et qui pardonne au crime en devient complice.
    (Brutus, p.85 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  59. BRUTUS

Avais-tu résolu d'opprimer ta patrie ?
D'abandonner ton père au pouvoir absolu ?
De trahir tes serments ?

TITUS

Je n'ai rien résolu.
Plein d'un mortel poison dont l'horreur me dévore,
Je m'ignorais moi-même et je me cherche encore.

(Brutus, p.90 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
 

  1. On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas.
    (Zaïre, p.94 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  2. L'instruction fait tout ; et la main de nos pères
    Grave en nos faibles coeurs ces premiers caractères
    Que l'exemple et le temps nous viennent retracer,
    Et que peut-être en nous Dieu seul peut effacer.

    (Zaïre, p.97 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  3. Quiconque est soupçonneux invite à le trahir.
    (Zaïre, p.103 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  4. Seigneur, il est bien dur, pour un coeur magnanime,
    D'attendre des secours de ceux qu'on mésestime :
    Leurs refus sont affreux, leurs bienfaits font rougir.

    (Zaïre, p.107 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  5. Et dans les factions, comme dans les combats,
    Du triomphe à la chute il n'est souvent qu'un pas.

    (La mort de César, p.146 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  6. Va, j'aime mieux mourir que craindre la mort.
    (La mort de César, p.172 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  7. Croyez-moi, les humains que j'ai trop su connaître,
    Méritent peu, mon fils, qu'on veuille être leur maître.

    (Alzire, p.178 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  8. [...] tout excès mène au crime.
    (Alzire, p.206 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  9. [On propose à Alzire de changer de religion, évitant ainsi la mise à mort. Mais elle répond :]
    Mais renoncer aux dieux que l'on croit dans son coeur,
    C'est le crime d'un lâche et non pas une erreur :
    C'est trahir à la fois, sous un masque hypocrite,
    Et le Dieu qu'on préfère, et le Dieu que l'on quitte :
    C'est mentir au ciel même, à l'univers, à soi.

    (Alzire, p.218 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)

Gatineau, Québec, Canada

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Des citations de voltaire

20 Juin 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #Des citations

 

Voltaire
1694-1778

  1. [...] il n'y a aucun pays de la terre où l'amour n'ait rendu les amants poètes.
    (L'Ingénu, p. 23 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  2. [...] nous sommes sous la puissance de l'Être éternel comme les astres et les éléments ; qu'il fait tout en nous, que nous sommes de petites roues de la machine immense dont il est l'âme ; qu'il agit par des lois générales, et non par des vues particulières : cela seul me paraît intelligible ; tout le reste est pour moi un abîme de ténèbres.
    (L'Ingénu, p.35 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  3. La lecture agrandit l'âme, et un ami éclairé la console.
    (L'Ingénu, p. 37 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  4. J'aime les fables des philosophes, je ris de celles des enfants, et je hais celles des imposteurs.
    (L'Ingénu, p. 38 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  5. C'est une absurdité, c'est un outrage au genre humain, c'est un attentat contre l'Être infini et suprême de dire : Il y a une vérité essentielle à l'homme, et Dieu l'a cachée.
    (L'Ingénu, p. 45 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  6. Pensez-vous que tous ceux qui ont été à la tête des provinces, ou même des armées, aient dû leurs honneurs et leur fortune à leurs seuls services ? Il en est qui en sont redevables à mesdames leurs femmes. Les dignités de la guerre ont été sollicitées par l'amour, et la place a été donnée au mari de la plus belle.
    (L'Ingénu, p. 50 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  7. Il est dans la beauté et dans la vertu un charme invincible qui fait tomber les portes de fer, et qui amollit les coeurs de bronze !
    (L'Ingénu, p.53 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  8. [...] chaque profession a un vice et un danger qui lui sont attachés [...]
    (L'Ingénu, p.56 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  9. C'est donc ainsi qu'on traite les hommes comme des singes ! On les bat et on les fait danser.
    (L'Ingénu, p.61 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  10. Quiconque fait une grande perte a de grands regrets ; s'il les étouffe, c'est qu'il porte la vanité jusque dans les bras de la mort.
    (L'Ingénu, p.62 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  11. Le temps adoucit tout.
    (L'Ingénu, p. 64 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  12. Il prit pour sa devise : malheur est bon à quelque chose. Combien d'honnêtes gens dans le monde ont pu dire : malheur n'est bon à rien!
    (L'Ingénu, p. in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  13. Nos deux yeux ne rendent pas notre condition meilleure ; l'un nous sert à voir les biens, et l'autre les maux de la vie. Bien des gens ont la mauvaise habitude de fermer le premier, et bien peu ferment le second.
    (Le crocheteur borgne, p.253 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  14. Je ne sais pas qui votre coeur préfère
    Mais l'univers sera jaloux de lui.

    (La Princesse de Babylone, p.125 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  15. Les hommes alimentés de carnage et abreuvés de liqueurs fortes ont tous un sang aigri et aduste qui les rend fous en cent manières différentes.
    (La Princesse de Babylone, p.135 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  16. [...] examine-t-on ce qu'on désire?
    (La Princesse de Babylone, p.147 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  17. [...] les Grecs, qui ont écrit tant de phrases et si peu de choses [...]
    (La Princesse de Babylone, p.159 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  18. Le phénix, qui était plus sage que Formosante, parce qu'il était sans passion [...]
    (La Princesse de Babylone, p.169 in L'Ingénu et autres contes, Classiques Français)
     
  19. [...] il n'y a rien à gagner avec un enthousiaste : il ne faut point s'aviser de dire à un homme les défauts de sa maîtresse, ni à un plaideur le faible de sa cause, ni des raisons à un illuminé.
    (Lettres philosophiques, p.22 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  20. [...] c'était un jeune homme [...] saintement fou.
    (Lettres philosophiques, p.30 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  21. [...] l'enthousiasme est une maladie qui se gagne [...]
    (Lettres philosophiques, p.31 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  22. S'il n'y avait en Angleterre qu'une religion, le despotisme serait à craindre ; s'il y en avait deux, elles se couperaient la gorge ; mais il y en a trente, et elles vivent en paix et heureuses.
    (Lettres philosophiques, p.47 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  23. C'est à celui qui domine sur les esprits par la force de la vérité, non à ceux qui font des esclaves par la violence, c'est à celui qui connaît l'univers, non à ceux qui le défigurent, que nous devons nos respects.
    (Lettres philosophiques, p.76 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  24. Les inventions les plus étonnantes et les plus utiles ne sont pas celles qui font le plus d'honneur à l'esprit humain.
    (Lettres philosophiques, p.78 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  25. [En parlant de Locke] Personne n'a mieux prouvé que lui qu'on pouvait avoir l'esprit géomètre sans le secours de la géométrie.
    (Lettres philosophiques, p.82 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  26. [...] la Grèce, berceau des arts et des erreurs, et où l'on poussa si loin la grandeur et la sottise de l'esprit humain [...]
    (Lettres philosophiques, p.82 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  27. Aristote, qu'on a expliqué de mille façons, parce qu'il était inintelligible [...]
    (Lettres philosophiques, p.82 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  28. Notre Descartes, né pour découvrir les erreurs de l'antiquité, mais pour y substituer les siennes [...]
    (Lettres philosophiques, p.83 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  29. Les superstitieux sont dans la société ce que les poltrons sont dans une armée : ils ont, et donnent des terreurs paniques.
    (Lettres philosophiques, p.85 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  30. Mais les théologiens commencent trop souvent par dire que Dieu est outragé quand on n'est pas de leur avis.
    (Lettres philosophiques, p.85 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  31. Jamais les philosophes ne feront une secte de religion. Pourquoi ? C'est qu'ils n'écrivent point pour le peuple, et qu'ils sont sans enthousiasme.
    (Lettres philosophiques, p.87 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  32. Divisez le genre humain en vingt parts : il y en a dix-neuf composées de ceux qui travaillent de leurs mains, et qui ne sauront jamais s'il y a un Locke au monde ; dans la vingtième partie qui reste, combien trouve-t-on peu d'hommes qui lisent ! Et parmi ceux qui lisent, il y en a vingt qui lisent des romans, contre un qui étudie la philosophie. Le nombre de ceux qui pensent est excessivement petit, et ceux-là ne s'avisent pas de troubler le monde.
    (Lettres philosophiques, p.87 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  33. [En parlant de Descartes] Il était estimable même dans ses égarements.
    (Lettres philosophiques, p.94 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  34. En philosophie, il faut se défier de ce qu'on croit entendre trop aisément, aussi bien que des choses qu'on n'entend pas.
    (Lettres philosophiques, p.96 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  35. Le temps, qui seul fait la réputation des hommes, rend à la fin leurs défauts respectables.
    (Lettres philosophiques, p.120 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  36. Tous les grimauds qui s'érigent en critiques des écrivains célèbres compilent des volumes ; j'aimerais mieux deux pages qui nous fissent connaître quelques beautés ; car je maintiendrai toujours, avec les gens de bon goût, qu'il y a plus à profiter dans douze vers d'Homère et de Virgile que dans toutes les critiques qu'on a faites de ces deux grands hommes.
    (Lettres philosophiques, p.121 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  37. Les faux brillants se trouvent plus aisément que les pierres précieuses.
    (Lettres philosophiques, p.137 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  38. La poésie est une espèce de musique : il faut l'entendre pour en juger.
    (Lettres philosophiques, p.142 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  39. [...] la plaisanterie expliquée cesse d'être plaisanterie : tout commentateur de bons mots est un sot.
    (Lettres philosophiques, p. Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  40. [...] cette idée à eu le sort de beaucoup d'autres projets utiles, d'être approuvée et d'être négligée.
    (Lettres philosophiques, p.158 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  41. Le christianisme n'enseigne que la simplicité, l'humanité, la charité ; vouloir le réduire à la métaphysique, c'est en faire une source d'erreurs.
    (Lettres philosophiques, p.161 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  42. [...] l'intérêt que j'ai à croire une chose n'est pas une preuve de l'existence de cette chose.
    (Lettres philosophiques, p.164 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  43. Voltaire commente ici une pensée de B. Pascal: " S'il y a un Dieu, il ne faut aimer que lui, et non les créatures. "
    Il faut aimer, et très tendrement, les créatures ; il faut aimer sa patrie, sa femme, son père, ses enfants ; et il faut si bien les aimer que Dieu nous les fait aimer malgré nous. Les principes contraires ne sont propres qu'à faire de barbares raisonneurs.

    (Lettres philosophiques, p.168 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  44. C'est l'amour de nous-même qui assiste l'amour des autres ; c'est par nos besoins mutuels que nous sommes utiles au genre humain ; c'est l'éternel lien des hommes.
    (Lettres philosophiques, p.168 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  45. L'homme est né pour l'action, comme le feu tend en haut et la pierre en bas. N'être point occupé et n'exister pas est la même chose pour l'homme. Toute la différence consiste dans les occupations douces ou tumultueuses, dangereuses ou utiles.
    (Lettres philosophiques, p.173 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  46. Au lieu donc de nous étonner et de nous plaindre du malheur et de la brièveté de la vie, nous devons nous étonner et nous féliciter de notre bonheur et de sa durée.
    (Lettres philosophiques, p.175 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  47. On apprend tout aux hommes, la vertu, la religion.
    (Lettres philosophiques, p.179 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  48. Il y a très peu d'hommes vraiment originaux ; presque tous se gouvernent, pensent et sentent par l'influence de la coutume et de l'éducation.
    (Lettres philosophiques, p.181 Éd. Garnier-Flammarion n° 15)
     
  49. La vertu s'avilit à se justifier.
    (Oedipe, p.17 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  50. Toi, si pour me servir tu montres quelque ardeur,
    De Phorbas que j'attends cours hâter la lenteur.

    (Oedipe, p.18 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  51. [...] l'extrême justice est une extrême injure :
    Il n'en faut pas toujours écouter la rigueur.

    (Oedipe, p.22 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  52. On est plus criminel quelquefois qu'on ne pense.
    (Oedipe, p.28 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  53. Nos prêtres ne sont point ce qu'un vain peuple pense ;
    Notre crédulité fait toute leur science.

    (Oedipe, p.29 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  54. Quel homme est sans erreur ? et quel roi sans faiblesse ?
    (Brutus, p.50 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  55. Crois-moi, la liberté, que tout mortel adore,
    Que je veux leur ôter, mais que j'admire encore,
    Donne à l'homme un courage, inspire une grandeur,
    Qu'il n'eût jamais trouvés dans le fond de son coeur.

    (Brutus, p.52 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  56. On confie aisément des malheurs qu'on surmonte ;
    Mais qu'il est accablant de parler de sa honte !

    (Brutus, p.56 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  57. [...] l'homme est libre au moment qu'il veut l'être.
    (Brutus, p.58 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  58. Et qui pardonne au crime en devient complice.
    (Brutus, p.85 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  59. BRUTUS

Avais-tu résolu d'opprimer ta patrie ?
D'abandonner ton père au pouvoir absolu ?
De trahir tes serments ?

TITUS

Je n'ai rien résolu.
Plein d'un mortel poison dont l'horreur me dévore,
Je m'ignorais moi-même et je me cherche encore.

(Brutus, p.90 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
 

  1. On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas.
    (Zaïre, p.94 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  2. L'instruction fait tout ; et la main de nos pères
    Grave en nos faibles coeurs ces premiers caractères
    Que l'exemple et le temps nous viennent retracer,
    Et que peut-être en nous Dieu seul peut effacer.

    (Zaïre, p.97 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  3. Quiconque est soupçonneux invite à le trahir.
    (Zaïre, p.103 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  4. Seigneur, il est bien dur, pour un coeur magnanime,
    D'attendre des secours de ceux qu'on mésestime :
    Leurs refus sont affreux, leurs bienfaits font rougir.

    (Zaïre, p.107 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  5. Et dans les factions, comme dans les combats,
    Du triomphe à la chute il n'est souvent qu'un pas.

    (La mort de César, p.146 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  6. Va, j'aime mieux mourir que craindre la mort.
    (La mort de César, p.172 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  7. Croyez-moi, les humains que j'ai trop su connaître,
    Méritent peu, mon fils, qu'on veuille être leur maître.

    (Alzire, p.178 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  8. [...] tout excès mène au crime.
    (Alzire, p.206 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
     
  9. [On propose à Alzire de changer de religion, évitant ainsi la mise à mort. Mais elle répond :]
    Mais renoncer aux dieux que l'on croit dans son coeur,
    C'est le crime d'un lâche et non pas une erreur :
    C'est trahir à la fois, sous un masque hypocrite,
    Et le Dieu qu'on préfère, et le Dieu que l'on quitte :
    C'est mentir au ciel même, à l'univers, à soi.

    (Alzire, p.218 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)

Gatineau, Québec, Canada

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peuple tunisien.....mefie toi

14 Juin 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #Articles

LE Marxisme est le meilleur et le plus court chemin qui peut mener un peuple quelconque vers la dictature et le fashisme.il vous suffit de lire l'histoire de quelques pays qui ont suivi le chemin du marxisme,afin que tu sois convaincu.a titre d,exemple l,exe union sovietique et la Chine du present............peuple tunisien....mefie toi.

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le marxisme est un chemin qui mène vers le fashisme.

14 Juin 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #politique

le marxisme est le meilleur et le plus court chemin qui peut mener une société quelconque vers la dictature est le fachisme...il suffit de lire quelques pages de l'histoire de la russie à l'epoque de lenine,et staline'des quelques autres pages de l'histoire moderne de la chine et de quelques autre pays qui ont poursuit le chemin de marxisme.il vous suffit encore de se rappeler  du principe de la DICTATURE DE PROLETARIAT qui est l'un des principes fondamentales de cette doctrine pour etre convaincu de cette réalité. 

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Jacques Berque, islamologue

13 Juin 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #divers

Jacques Berque, islamologue

Repossession du monde

« Si Nous avons fait de vous
des peuples et des tribus,
c’est en vue de votre connaissance mutuelle »
Coran, XLIX, 13

Traducteur du Coran, longtemps professeur au Collège de France, l’orientaliste Jacques Berque, mort en 1995, était à la fois un homme de terrain et un érudit, un savant et un poète. Une harmonie qu’il tirait de sa vision profondément originale de la civilisation arabe. Ecrite dans une langue unique, magnifique, son œuvre réhabilite des peuples qui font figure d’éternels mal aimés, et contribue à les faire comprendre. Jacques Berque a ainsi joué un rôle essentiel de passeur entre les cultures. A ses élèves, il a transmis, bien plus qu’une somme de connaissances, une vision du monde.

« Supposez qu’il se crée en France non pas un Islam français, mais un Islam de France, disons, pour simplifier, un Islam gallican, c’est-à-dire un Islam qui soit au fait des préoccupations d’une société moderne, qui résolve les problèmes qu’il n’a jamais eu à résoudre dans ses sociétés d’origine qui, pour des raisons historiques, ne sont pas des sociétés du niveau du nord de la Méditerranée. Figurez-vous le retentissement qu’aurait cet Islam de progrès sur le reste de la zone islamique. (...)

- En somme, pour les Algériens comme pour les Français, pour les musulmans comme pour les chrétiens, l’émigration peut devenir une chance ?

- Absolument, au lieu d’être un poids mort, une charge dont s’occupent seulement les flics ou à la rigueur les humanitaires, au mieux les humanitaires et en fait les flics... »

En avril 1995, quelques mois avant sa mort, l’orientaliste Jacques Berque dialoguait à la télévision avec son ami l’écrivain Jean Sur. Né en Algérie en 1910, titulaire pendant vingt-cinq ans la chaire d’histoire sociale de l’Islam contemporain au Collège de France, Jacques Berque est l’auteur de nombreuses traductions, dont celle du Coran. Il était attaché à la création d’une véritable solidarité méditerranéenne - ou plutôt à son « outillage », à son investissement d’une volonté politique, car les liens, notamment économiques, existent déjà -, il déplorait que la construction de l’Europe de Maastricht se fasse résolument vers le nord, en tournant le dos au bassin méditerranéen.

« Augmentez votre poids spécifique »

Il se livrait dans cet entretien télévisé à une précieuse analyse de l’actualité - « actualité », ou plutôt, selon ses propres termes, « émergence de situations déjà à l’œuvre depuis longtemps, et qui appellent non pas l’observation hâtive ni la recette, fût-elle recette de professionnels, mais des projets qui ne peuvent être qu’à long terme ». Il y commentait les questions de l’immigration maghrébine en France, de l’Islam et de la modernité, de l’intégrisme algérien, s’indignait de l’iniquité des accords israélo-palestiniens, et revenait sur les errements français - à son sens - de la guerre du Golfe. Diffusé sur Arte, le dialogue a été retranscrit et publié en 1996 aux éditions Mille et une nuits sous le titre Les Arabes, l’Islam et nous. Jean Sur y a ajouté en appendice un texte magnifique, intitulé Un homme matinal, dans lequel il rend hommage à son ami.

Il avait rencontré Jacques Berque à Tunis, en 1968. Ebranlé par les événements de cette année-là - il avait trente-cinq ans -, il lui demanda un conseil. Berque lui répondit : « Augmentez votre poids spécifique. » Il trouva par la suite dans ses ouvrages - Dépossession du monde, L’Orient second - un écho à ses propres préoccupations : « Je m’étonnais de reconnaître quelque chose de moi dans le destin de pays qui m’étaient étrangers. Le romantisme de l’écriture y était pour quelque chose, mais moins que l’amitié libératrice avec laquelle Berque considérait ces pays. On les disait sous-développés, il les voyait sous-analysés, sous-aimés. Il me les rendait si proches que leurs blessures devenaient les miennes. Je comprenais leurs déchirements, je partageais leurs espérances. » Lui aussi, il s’en rendait compte, avait été « colonisé », dépossédé, et avait une liberté à retrouver, une identité à reconstruire.

L’arabisme, « un trésor soustrait à l’histoire »

« L’arabisme est une manière d’être », écrit Jacques Berque dans Les Arabes, un essai dont la première version date de 1959, et qu’il a réactualisé par deux fois pour les besoins de nouvelles éditions dans les années 70. Qu’est-ce que l’arabisme, pour les peuples qui s’en réclament ? « Est arabe, à leurs yeux, tout ce qui apparaît comme antique, comme authentique, comme survivant à toutes les déformations, à toutes les adaptations : bref un trésor soustrait à l’histoire, et que celle-ci n’a pu que dilapider ou aliéner, qu’il faut donc reconstituer, dès que faire se pourra, et rendre à sa première splendeur. Est arabe, en second lieu, ce qui est unitaire, ce qui correspond ou s’appelle d’un bout à l’autre d’une sorte d’échange planétaire. Cette unité n’est pas un constat. C’est un vœu, un postulat. »

Pour Jean Sur, Berque restaure effectivement le rêve de l’unité, la possibilité d’articuler le personnel et le collectif : « En lisant Jacques Berque, écrit-il, le sous-développé que j’étais réapprenait un pays intérieur, une présence parmi les autres, retrouvait des mouvements de l’enfance scellés par le conformisme social, s’essayait à sentir, retrouvait le désir, l’encore et le davantage, le plus et le trop, l’erreur et le vertige. »

L’Orient, lieu du Verbe

Pour Jacques Berque, homme « de terrain et d’esprit », la culture arabe était aussi et surtout un vécu : sa jeunesse algérienne, ses vingt et un ans passés au Maroc, ses amitiés nombreuses avec des intellectuels arabes... De l’Orient, il avait appris la « cofluidité des secteurs de la vie » - formule que Jean Sur emprunte à Paul Klee. Dans Les Arabes d’hier à demain, il écrivait :

« Nulle part l’être social ne se fait de rapports plus amples et plus soudains [qu’en Orient]. La splendeur du passé, les misères du présent, l’appel des sens et de l’absolu, les interdits les plus durs et l’impulsion la plus fougueuse, s’y offrent, tout ensemble opposés ou conjoints, sincères ou mimés de bonne foi. Leur synthèse, bénéfique ou ruineuse selon le cas, cumule les contraires, fait loi des disparates. Voilà l’un des traits le plus vraiment personnels de l’Orient arabe. En lui l’éternel et le transitoire, le sublime et le trivial, la furie de l’existence et la fidélité à l’essentiel s’unissent dans un geste, un propos, un paysage. C’est pourquoi l’immédiat y annonce l’authentique. »

Berque explique dans Les Arabes que la fonction de la langue est différente de celle qu’elle remplit pour les Occidentaux : « La langue est, chez les Arabes, si l’on peut risquer l’expression, phénomène social sur-total. Non seulement elle exprime et suggère, mais elle guide, transcende. » Il détaille cette explication : « l’arbitraire du signe » établi par Saussure, et constatant l’absence de lien logique entre les syllabes d’un mot et leur signification, ne vaut pas, explique-t-il, pour la langue arabe. Il donne un exemple : ainsi, en arabe, les mots se rapportant à l’écrit dérivent tous de la racine k.t.b. : Maktûb, maktab, maktaba, kâtib, kitâb. En français, ces mêmes mots sont : écrit, bureau, bibliothèque, secrétaire, livre. Les mots français sont tous les cinq arbitraires, mais les mots arabes sont, eux, « soudés, par une transparente logique, à une racine, qui seule est arbitraire ». « Alors que les langues européennes solidifient le mot, le figent, en quelque sorte, dans un rapport précis avec la chose, que la racine n’y transparaît plus, qu’il devient, à son tour, une chose, “signifiant” une chose, le mot arabe reste cramponné à ses origines. Il tire substance de ses quartiers de noblesse. »

Une langue qui transcende le réel

La démonstration vaut aussi pour sa propre écriture, même s’il s’exprime en français : ce que dit Jacques Berque est indissociable de la façon dont il le dit. Son écriture a une saveur unique. Son érudition est immense, et la lecture de ses écrits présuppose le plus souvent une solide connaissance de base de l’histoire factuelle et de la culture arabes, sans quoi certaines phrases, certains passages demeurent si hermétiques, passent si loin au-dessus de la tête, que le fou rire nerveux devient le seul choix laissé au profane. Même les passages immédiatement accessibles doivent parfois être relus deux fois pour faire sens. Mais quel sens, alors ! L’effort est récompensé par un véritable feu d’artifice. Chez Jacques Berque, le terme recherché, compliqué, n’est jamais gratuit. Sa langue est vivante, riche. Elle bannit les lieux communs, les termes galvaudés, pour se frayer son propre chemin, profondément singulier - signe de l’originalité rafraîchissante de sa pensée. Berque n’est pas seulement un érudit ; il est aussi poète et visionnaire. Son écriture est le plus souvent abstraite, mais d’une abstraction utile, prodigieusement riche de sens - « l’abstraction charnelle », dit Jean Sur -, qui sert à transcender le factuel pour révéler des vérités cachées, grâce à des analyses fulgurantes formulées dans une langue raffinée, ciselée.

Outre cette conception de la langue plus forte que la conception occidentale traditionnelle, Berque établit le primat, dans la culture arabe, « du signe sur la chose », du symbole sur le fait. Et c’est bien là une attitude de résistance, puisqu’elle fut l’arme des colonisés : « Ils utilisaient, instinctivement, les seuls moyens à leur portée : le verbe contre le fait, le maquis contre la guerre classique, l’affirmation incantatoire contre l’objectivité, et, d’une façon générale, le signe contre la chose. Que pouvaient-ils faire de plus opportun ? Et si le signe, à terme, appelait la chose ? » Cette analyse lui permet de résumer d’une formule le défi de l’indépendance pour les peuples arabes au moment de la décolonisation : « Les symboles ont pu, pour large part, triompher du fait, tant que ce fait était celui des autres. A présent, il faut aux Arabes arracher le fait, devenu leur, à la maîtrise des symboles. » Cela face à des puissances occidentales qui, de tout temps, ont tenté de « prendre, si j’ose dire, les Arabes à la glu des faits ».

Défier l’aliénation

La décolonisation a donné aux Arabes un rôle à jouer dans la communauté internationale : « Leurs affinités méditerranéennes, leur qualité de vieux classiques leur donnent une place à part dans la coalition des insatisfaits et des virtuels contre les possédants et les agissants. » L’arabisme demeure bien un refuge, un trésor inaliénable :

« Il a fallu du temps pour séculariser l’association des hommes, les prestiges de la langue, l’appel de l’unité. Ce n’est pas encore ni partout terminé. De là des équivoques persistantes, une difficulté certaine à s’ajuster aux cadres contemporains, fruits de l’histoire européenne des trois derniers siècles. De là aussi les prestiges d’une familiarité avec le sacré : noblesse d’allure, disponibilité, dépassement continuel du banal, du quotidien et de l’objectif. Privilège de n’être, et de ne se sentir jamais complètement tenu à ce qui n’est pas soi. C’est là un défaut, sans doute, mais aussi un recours infaillible contre toutes les formes du définitif. L’externe pourra être éludé, l’innové remis périodiquement en doute, et par là bien des constructions resteront précaires : mais on défiera efficacement l’aliénation, on ne se rendra jamais. »

Il y a bien, dans la vision que donne Berque des Arabes, une clandestinité fascinante, et qu’il partage - « Vous êtes un officiel clandestin », lui a dit un jour Jean Sur. Il souligne la persistance de l’idéal nomade, célébré par la poésie d’avant comme d’après l’Islam, malgré sa mise à mal par les civilisations urbaine, puis industrielle : « Après tout, le désert n’est-il pas l’exaltation de la pénurie ? N’est-il pas, jusque dans les plaisirs de la juteuse oasis, le souvenir réanimateur des soifs ? » L’« exaltation de la pénurie » est sans doute l’un des concepts les plus étrangers à la civilisation occidentale que l’on puisse imaginer. C’est toutefois bien le « souvenir réanimateur des soifs » que Jean Sur a trouvé dans l’œuvre de Berque : « Il y avait plus de demeures dans le désir que je n’avais su l’espérer », écrit-il.

Les décombres et l’espérance

Par son écriture, dont la noblesse, porteuse d’un autre système de valeurs, change le regard, l’œuvre de Berque rend justice aux Arabes, et contribue, même modestement, à dissiper les malentendus et à laver les humiliations dont le siècle n’a pas été avare à leur égard. Elle donne en outre une vision différente de peuples le plus souvent évoqués, aujourd’hui, dans le contexte de l’immigration, c’est-à-dire détachés de leur passé, de leur histoire, et « mal vus », exposés au racisme. « Je suis un Arabe, personne n’ose plus dire ce mot », lançait l’écrivain d’origine algérienne Azouz Begag, portraituré dans Libération (10 novembre 1997). On a beau rappeler de façon convenue et théorique la richesse de la culture arabe pour contrer les ravages du racisme, on en sait rarement assez pour éprouver véritablement cette richesse. Jacques Berque, lui, évoque pêle-mêle, parmi ses références, le Supplément au voyage de Bougainville, la Profession de foi du vicaire savoyard, et l’œuvre d’un contemporain indien de Rousseau, Shah Waly Ullah al-Dihlâwî, au sujet de qui il écrit :

« Serait-il - et je n’en crois rien - le seul phare à redécouvrir du côté de l’Islam, que notre remontée dans le temps, pareille à celle de Faust, se tiendrait pour récompensée de son audace. Je sais maintenant, grâce à ce penseur sunnite, qu’avant la bifurcation que la technologie déchaînée allait imprimer au devenir mondial, des cultures diverses, mais non pas adverses, auraient pu concourir. Elles auraient pu fonder à elles toutes un avenir commun. Utopie rétrospective ? Assurément, mais ce n’est qu’un cas entre bien d’autres de ces retrouvailles où les richesses du multiple se recomposent en unité de l’humain. »

Cette « utopie rétrospective » est le sujet d’Andalousies, la leçon de clôture de Jacques Berque au Collège de France en 1981, publiée en appendice à l’essai Les Arabes et qui se conclut ainsi : « J’appelle à des Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous à la fois les décombres amoncelés et l’inlassable espérance. »

Mona Chollet

Œuvres de Jacques Berque : Dépossession du monde, Seuil, 1964 ; L’Egypte, impérialisme et révolution, Gallimard, 1967 ; L’Orient second, Gallimard, 1970 ; Langages arabes du présent, Gallimard, 1974 ; L’intérieur du Maghreb : XVe-XIXe siècle, Gallimard, 1978 ; Arabies, Stock, 1978 ; Structures sociales du Haut-Atlas, PUF, 1978 ; Le Maghreb entre deux guerres, Seuil, 1979 (1962 pour la première édition) ; L’Islam au défi, Gallimard, 1980 ; L’immigration à l’école de la République, rapport au ministre de l’Education nationale, CNDP, 1985 ; Mémoires des deux rives, Seuil, 1989 ; Le Coran, traduction, Sindbad, 1991 ; Il reste un avenir, entretiens avec Jean Sur, Arléa, 1993 ; Relire le Coran, Albin Michel, 1993 ; Adonis, Soleils seconds, traduction, Mercure de France, 1994 ; Musiques sur le fleuve, Albin Michel, 1996 ; Adonis, Singuliers, traduction, Actes Sud, 1996 ; Les Arabes suivi de Andalousies, Sindbad/Actes Sud, 1997 (1973 et 1981 pour les premières éditions).

Rencontre avec Jean Sur (mars 2003).

Sur le(s) même(s) sujet(s) dans Périphéries :

Altérité

L’Occident et les autres

 

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Jean-Paul Sartre 1905-1980 [...] si l'on se bat, on peut être battu. (Le diable et le bon dieu, p.10, Folio n° 52) Une victoire racontée en détail, on ne sait plus ce qui la..."> Jean-Paul Sartre

13 Juin 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #Des citations

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Jean-Paul Sartre
1905-1980

  1. [...] si l'on se bat, on peut être battu.
    (Le diable et le bon dieu, p.10, Folio n° 52)
     
  2. Une victoire racontée en détail, on ne sait plus ce qui la distingue d'une défaite.
    (Le diable et le bon dieu, p.11, Folio n° 52)
     
  3. Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent.
    (Le diable et le bon dieu, p.23, Folio n° 52)
     
  4. Je ne connais qu'une Église: c'est la société des hommes.
    (Le diable et le bon dieu, p.36, Folio n° 52)
     
  5. [...] un élu, c'est un homme que le doigt de Dieu coince contre un mur.
    (Le diable et le bon dieu, p.53, Folio n° 52)
     
  6. Le désordre est le meilleur serviteur de l'ordre établi. [...] Toute destruction brouillonne, affaiblit les faibles, enrichit les riches, accroît la puissance des puissants.
    (Le diable et le bon dieu, p.93, Folio n° 52)
     
  7. L'égal de tous les hommes ou le valet de tous les princes: choisis.
    (Le diable et le bon dieu, p.96, Folio n° 52)
     
  8. L'ennui avec le Mal, c'est qu'on s'y habitue, il faut du génie pour inventer.
    (Le diable et le bon dieu, p.98, Folio n° 52)
     
  9. [...] il suffit qu'un seul homme en haïsse un autre pour que la haine gagne de proche en proche l'humanité entière.
    (Le diable et le bon dieu, p.107, Folio n° 52)
     
  10. [...] je ferai le Bien: c'est encore la meilleure manière d'être seul.
    (Le diable et le bon dieu, p.109, Folio n° 52)
     
  11. Quand Dieu se tait, on peut lui faire dire ce que l'on veut.
    (Le diable et le bon dieu, p.121, Folio n° 52)
     
  12. Il n'y a pas de mauvais riches. Il y a des riches et c'est tout.
    (Le diable et le bon dieu, p.121, Folio n° 52)
     
  13. Il y a deux espèces de pauvres, ceux qui sont pauvres ensemble et ceux qui le sont tout seuls. Les premiers sont vrais, les autres sont des riches qui n'ont pas eu de chance.
    (Le diable et le bon dieu, p.122, Folio n° 52)
     
  14. La modestie est la vertu des tièdes.
    (Le diable et le bon dieu, p.124, Folio n° 52)
     
  15. Le jardinier peut décider de ce qui convient aux carottes, mais nul ne peut choisir le bien des autres à leur place.
    (Le diable et le bon dieu, p.141, Folio n° 52)
     
  16. Moi, je sens mon corps à peine, je ne sais pas où ma vie commence ni où elle finit et je ne réponds pas toujours quand on m'appelle, tant ça m'étonne, parfois, d'avoir un nom.
    (Le diable et le bon dieu, p.165, Folio n° 52)
     
  17. Il est doux de pouvoir gâter un étranger.
    (Le diable et le bon dieu, p.179, Folio n° 52)
     
  18. Toutes les guerres sont impies.
    (Le diable et le bon dieu, p.182, Folio n° 52)
     
  19. La violence est injuste d'où qu'elle vienne.
    (Le diable et le bon dieu, p.182, Folio n° 52)
     
  20. Sur cette terre qui saigne toute joie est obscène et les gens heureux sont seuls.
    (Le diable et le bon dieu, p.184, Folio n° 52)
     
  21. Que faire du crédit, sinon le risquer?
    (Le diable et le bon dieu, p.196, Folio n° 52)
     
  22. Voulez-vous que je vous dise pourquoi vous n'avez pas peur de la mort? Chacun de vous pense qu'elle tombera sur le voisin.
    (Le diable et le bon dieu, p.200, Folio n° 52)
     
  23. C'est par la violence que nous nous éduquerons.
    (Le diable et le bon dieu, p.207, Folio n° 52)
     
  24. Nous ne sommes rien, nous ne sommes rien sur rien. L'homme rêve qu'il agit, mais c'est Dieu qui mène.
    (Le diable et le bon dieu, p.212, Folio n° 52)
     
  25. Je ne suis pas un homme, je ne suis rien. Il n'y a que Dieu. L'homme, c'est une illusion d'optique.
    (Le diable et le bon dieu, p.223, Folio n° 52)
     
  26. [...] l'on aime rien si l'on aime pas tout.
    (Le diable et le bon dieu, p.225, Folio n° 52)
     
  27. [...] je préfère le désespoir à l'incertitude.
    (Le diable et le bon dieu, p.231, Folio n° 52)
     
  28. La possession est une amitié entre l'homme et les choses.
    (Le diable et le bon dieu, p.232, Folio n° 52)
     
  29. La mort, c'est un attrape-nigaud pour les familles; pour le défunt, tout continue.
    (Le diable et le bon dieu, p.235, Folio n° 52)
     
  30. Dieu, c'est la solitude des hommes.[...] Si Dieu existe, l'homme est néant.
    (Le diable et le bon dieu, p.238, Folio n° 52)
     
  31. Dieu est mort.
    (Le diable et le bon dieu, p.240, Folio n° 52)
     
  32. S'aimer, c'est haïr le même ennemi.
    (Le diable et le bon dieu, p.245, Folio n° 52)
     
  33. Les chefs sont seuls.
    (Le diable et le bon dieu, p.247, Folio n° 52)
     
  34. Je ne peux pas supporter qu'on attende quelque chose de moi. Ça me donne tout de suite envie de faire le contraire.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.31)
     
  35. ... comme c'est vide, une glace où je ne suis pas.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.37)
     
  36. Moi, je suis méchante : ça veut dire que j'ai besoin de la souffrance des autres pour exister.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.47)
     
  37. Aucun de nous ne peut se sauver seul ; il faut que nous nous perdions ensemble ou que nous nous tirions d'affaire ensemble.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.52)
     
  38. [...] si je meurs proprement, j'aurai prouvé que je ne suis pas lâche...
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.64)
     
  39. Est-ce que c'est possible qu'on soit un lâche quand on a choisi les chemins les plus dangereux ? Peut-on juger une vie sur un seul acte ?
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.72)
     
  40. On est ce qu'on veut.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.72)
     
  41. On meurt toujours trop tôt - ou trop tard. Et cependant la vie est là, terminée ; le trait est tiré, il faut faire la somme. Tu n'es rien d'autre que ta vie.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.73)
     
  42. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.75)
     
  43. Ah ! ne jugez pas les Dieux, jeune homme, ils ont des secrets douloureux.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.90)
     
  44. Est-ce donc nuire aux gens que de leur donner la liberté d'esprit ?
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.94)
     
  45. Ah ! comme je suis libre. Et quelle superbe absence que mon âme.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.96)
     
  46. [...] un roi doit avoir les mêmes souvenirs que ses sujets.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.97)
     
  47. Clytemnestre, mère d'Électre :
    Ce que je hais en toi, Électre, c'est moi-même. Ce n'est pas ta jeunesse - oh non ! - c'est la mienne.

    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.111)
     
  48. Il faut avoir peur, mon chéri. Grand-peur. C'est comme cela qu'on devient un honnête homme.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.116)
     
  49. Menacer n'est pas répondre [...]
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.128)
     
  50. [...] cette barbe noire qui lui court d'une oreille à l'autre comme un régiment d'araignées [...]
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.131)
     
  51. [...] on ne peut vaincre le mal que par un autre mal.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.132)
     
  52. Je me sentais moins seule quand je ne te connaissais pas encore : j'attendais l'autre. Je ne pensais qu'à sa force et jamais à ma faiblesse.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.134)
     
  53. Pour aimer, pour haïr, il faut se donner. [...] Qui suis-je et qu'ai-je à donner, moi ? J'existe à peine, de tous les fantômes qui rôdent aujourd'hui dans la ville, aucun n'est plus fantôme que moi.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.136)
     
  54. Le secret douloureux des Dieux et des rois : c'est que les hommes sont libres.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.155)
     
  55. [...] il y a des souvenirs qu'on ne partage pas.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.162)
     
  56. [...] je suis libre. Par-delà l'angoisse et les souvenirs. Libre. Et d'accord avec moi.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.172)
     
  57. Je suis ma liberté !
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.)
     
  58. Oreste à Jupiter :
    [...] tu étais mon excuse d'exister, car tu m'avais mis a monde pour servir tes desseins, et le monde était une vieille entremetteuse qui me parlait de toi, sans cesse.

    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.)
     
  59. [...] chaque homme doit inventer son chemin.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.182)
     
  60. Oreste: Viens, nous allons partir et nous marcherons à pas lourds, courbés sous notre précieux fardeau. Tu me donneras la main et nous irons...
    Électre: Où ?
    Oreste: Je ne sais pas ; vers nous-mêmes.

    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.185)
     
  61. Un crime que son auteur ne peut supporter, ce n'est plus le crime de personne, n'est-ce pas ? C'est presque un accident.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.189)
     
  62. LE NÈGRE : Quand des blancs qui ne se connaissent pas se mettent à parler entre eux, il y a un nègre qui va mourir.
    (La P... respectueuse , Livre de Poche n° 55, p.16)
     
  63. LIZZIE : Je trouve que c'est mieux pour un homme, d'être riche, ça donne confiance.
    (La P... respectueuse , Livre de Poche n° 55, p.20)
     
  64. [...] je suis morte et calme, je m'économise.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.102)
     
  65. L'angoisse m'a séchée. Je ne peux plus pleurer.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.21)
     
  66. Nous ne sommes pas faits pour vivre toujours aux limites de nous-mêmes. Dans les vallées aussi il y a des chemins.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.136)
     
  67. Demain, tu descendras vers la ville ; tu emporteras dans tes yeux mon dernier visage vivant, tu seras le seul au monde à le connaître. Il ne faudra pas l'oublier. Moi, c'est toi. Si tu vis, je vivrai.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.141)
     
  68. La honte ça passe quand la vie est longue.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.192)
     
  69. C'est si commode se donner : ça tient à distance.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.13)
     
  70. C'est vrai : hors de prison on vit à distance respectueuse. Que d'espace perdu ! C'est drôle d'être libre, ça donne le vertige.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.14)
     
  71. Ce sont les enfants sages, Madame, qui font les révolutionnaires les plus terribles. Ils ne disent rien, ils ne se cachent pas sous la table, ils ne mangent qu'un bonbon à la fois, mais plus tard ils le font payer cher à la Société. Méfiez-vous des enfants sages !
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.71)
     
  72. Il n'y a rien de plus déplacé qu'une personne qui s'obstine à jouer quand les autres n'en ont pas envie.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.125)
     
  73. [...] tu es à moitié victime, à moitié complice, comme tout le monde.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.132)
     
  74. Supposez qu'on meure et qu'on découvre que les morts sont des vivants qui jouent à être morts !
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.163)
     
  75. Ce n'est pas grand-chose, la confiance, quand ça ne résiste pas à huit jours d'attente.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.175)
     
  76. Moi j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. Et puis après ? Est-ce que tu t'imagines qu'on peut gouverner innocemment ?
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.200)
     
  77. Quant aux hommes, ce n'est pas ce qu'ils sont qui m'intéresse mais ce qu'ils pourront devenir.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.202)
     
  78. Jessica : C'est beau, un homme qui est seul.
    Hoederer : Si beau qu'on a tout de suite envie de lui tenir compagnie. Et du coup il cesse d'être seul : le monde est mal fait.

    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.212)
     
  79. Je préfère les gens qui ont peur de la mort des autres : c'est la preuve qu'ils savent vivre.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.220)
     
  80. [...] il n'y a pas de ciel. Il y du travail à faire, c'est tout. Et il faut faire celui pour lequel on est doué : tant mieux s'il est facile. Le meilleur travail n'est pas celui qui te coûtera le plus ; c'est celui que tu réussiras le mieux.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.224)
     
  81. Je déteste les victimes quand elles respectent leurs bourreaux.
    (Les séquestrés d'Altona, p.16, Folio n°40)
     
  82. Il y a bien des façons de séquestrer un homme. La meilleure est de s'arranger pour qu'il se séquestre lui-même.
    (Les séquestrés d'Altona, p.48, Folio n°40)
     
  83. Il y a des mariages qui sont des enterrements.
    (Les séquestrés d'Altona, p.57, Folio n°40)
     
  84. Il y a deux façons de détruire un peuple : on le condamne en bloc ou bien on le force à renier les chefs qu'il s'est donnés. La seconde est la pire.
    (Les séquestrés d'Altona, p.66, Folio n°40)
     
  85. N'importe quelle femme, c'est toujours assez bon pour n'importe quel homme.
    (Les séquestrés d'Altona, p.118, Folio n°40)
     
  86. Ceux qu'on aime, on ne les juge pas.
    (Les séquestrés d'Altona, p.283, Folio n°40)
     
  87. La guerre, on ne la fait pas : c'est elle qui nous fait.
    (Les séquestrés d'Altona, p.286, Folio n°40)
     
  88. Celui qui n'a rien fait n'est personne.
    (Les séquestrés d'Altona, p.311, Folio n°40)
     
  89. Est-ce qu'au fond, ce qui fait peur, dans [la philosophie existentialiste], ce n'est pas le fait qu'elle laisse une possibilité de choix à l'homme ?
    (L'existentialisme est un humanisme, p.15, Éd. Nagel, 1968)
     
  90. [...] l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait. Tel est le premier principe de l'existentialisme.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.22, Éd. Nagel, 1968)
     
  91. [...] l'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeter dans l'avenir. L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement [...]
    (L'existentialisme est un humanisme, p.23, Éd. Nagel, 1968)
     
  92. [...] l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.23, Éd. Nagel, 1968)
     
  93. Mais si vraiment l'existence précède l'essence, l'homme est responsable de ce qu'il est.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.24, Éd. Nagel, 1968)
     
  94. En effet, il n'est pas un de nos actes qui, en créant l'homme que nous voulons être, ne crée en même temps une image de l'homme tel que nous estimons qu'il doit être.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.25, Éd. Nagel, 1968)
     
  95. [...] l'homme est condamné à être libre.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.37, Éd. Nagel, 1968)
     
  96. [...] l'homme, sans aucun appui et sans aucun secours, est condamné à chaque instant à inventer l'homme.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.38, Éd. Nagel, 1968)
     
  97. L'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.55, Éd. Nagel, 1968)
     
  98. Un homme s'engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure, il n'y a rien.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.57, Éd. Nagel, 1968)
     
  99. [...] la seule chose qui permet à l'homme de vivre, c'est l'acte.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.63, Éd. Nagel, 1968)
     
  100. Je construis l'universel en me choisissant ; je le construis en comprenant le projet de tout autre homme, de quelque époque qu'il soit.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.70, Éd. Nagel, 1968)
     
  101. [...] les actes des hommes de bonne foi ont comme ultime signification la recherche de la liberté en tant que telle.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.82, Éd. Nagel, 1968)
     
  102. [...] je ne puis prendre ma liberté pour but, que si je prends également celle des autres pour but.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.83, Éd. Nagel, 1968)
     
  103. [...] il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action, et c'est seulement par mauvaise foi que, confondant leur propre désespoir avec le nôtre, les chrétiens peuvent nous appeler désespérés.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.95, Éd. Nagel, 1968)
     
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Jean-Paul Sartre 1905-1980 [...] si l'on se bat, on peut être battu. (Le diable et le bon dieu, p.10, Folio n° 52) Une victoire racontée en détail, on ne sait plus ce qui la..."> Jean-Paul Sartre

13 Juin 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #Des citations

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Jean-Paul Sartre
1905-1980

  1. [...] si l'on se bat, on peut être battu.
    (Le diable et le bon dieu, p.10, Folio n° 52)
     
  2. Une victoire racontée en détail, on ne sait plus ce qui la distingue d'une défaite.
    (Le diable et le bon dieu, p.11, Folio n° 52)
     
  3. Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent.
    (Le diable et le bon dieu, p.23, Folio n° 52)
     
  4. Je ne connais qu'une Église: c'est la société des hommes.
    (Le diable et le bon dieu, p.36, Folio n° 52)
     
  5. [...] un élu, c'est un homme que le doigt de Dieu coince contre un mur.
    (Le diable et le bon dieu, p.53, Folio n° 52)
     
  6. Le désordre est le meilleur serviteur de l'ordre établi. [...] Toute destruction brouillonne, affaiblit les faibles, enrichit les riches, accroît la puissance des puissants.
    (Le diable et le bon dieu, p.93, Folio n° 52)
     
  7. L'égal de tous les hommes ou le valet de tous les princes: choisis.
    (Le diable et le bon dieu, p.96, Folio n° 52)
     
  8. L'ennui avec le Mal, c'est qu'on s'y habitue, il faut du génie pour inventer.
    (Le diable et le bon dieu, p.98, Folio n° 52)
     
  9. [...] il suffit qu'un seul homme en haïsse un autre pour que la haine gagne de proche en proche l'humanité entière.
    (Le diable et le bon dieu, p.107, Folio n° 52)
     
  10. [...] je ferai le Bien: c'est encore la meilleure manière d'être seul.
    (Le diable et le bon dieu, p.109, Folio n° 52)
     
  11. Quand Dieu se tait, on peut lui faire dire ce que l'on veut.
    (Le diable et le bon dieu, p.121, Folio n° 52)
     
  12. Il n'y a pas de mauvais riches. Il y a des riches et c'est tout.
    (Le diable et le bon dieu, p.121, Folio n° 52)
     
  13. Il y a deux espèces de pauvres, ceux qui sont pauvres ensemble et ceux qui le sont tout seuls. Les premiers sont vrais, les autres sont des riches qui n'ont pas eu de chance.
    (Le diable et le bon dieu, p.122, Folio n° 52)
     
  14. La modestie est la vertu des tièdes.
    (Le diable et le bon dieu, p.124, Folio n° 52)
     
  15. Le jardinier peut décider de ce qui convient aux carottes, mais nul ne peut choisir le bien des autres à leur place.
    (Le diable et le bon dieu, p.141, Folio n° 52)
     
  16. Moi, je sens mon corps à peine, je ne sais pas où ma vie commence ni où elle finit et je ne réponds pas toujours quand on m'appelle, tant ça m'étonne, parfois, d'avoir un nom.
    (Le diable et le bon dieu, p.165, Folio n° 52)
     
  17. Il est doux de pouvoir gâter un étranger.
    (Le diable et le bon dieu, p.179, Folio n° 52)
     
  18. Toutes les guerres sont impies.
    (Le diable et le bon dieu, p.182, Folio n° 52)
     
  19. La violence est injuste d'où qu'elle vienne.
    (Le diable et le bon dieu, p.182, Folio n° 52)
     
  20. Sur cette terre qui saigne toute joie est obscène et les gens heureux sont seuls.
    (Le diable et le bon dieu, p.184, Folio n° 52)
     
  21. Que faire du crédit, sinon le risquer?
    (Le diable et le bon dieu, p.196, Folio n° 52)
     
  22. Voulez-vous que je vous dise pourquoi vous n'avez pas peur de la mort? Chacun de vous pense qu'elle tombera sur le voisin.
    (Le diable et le bon dieu, p.200, Folio n° 52)
     
  23. C'est par la violence que nous nous éduquerons.
    (Le diable et le bon dieu, p.207, Folio n° 52)
     
  24. Nous ne sommes rien, nous ne sommes rien sur rien. L'homme rêve qu'il agit, mais c'est Dieu qui mène.
    (Le diable et le bon dieu, p.212, Folio n° 52)
     
  25. Je ne suis pas un homme, je ne suis rien. Il n'y a que Dieu. L'homme, c'est une illusion d'optique.
    (Le diable et le bon dieu, p.223, Folio n° 52)
     
  26. [...] l'on aime rien si l'on aime pas tout.
    (Le diable et le bon dieu, p.225, Folio n° 52)
     
  27. [...] je préfère le désespoir à l'incertitude.
    (Le diable et le bon dieu, p.231, Folio n° 52)
     
  28. La possession est une amitié entre l'homme et les choses.
    (Le diable et le bon dieu, p.232, Folio n° 52)
     
  29. La mort, c'est un attrape-nigaud pour les familles; pour le défunt, tout continue.
    (Le diable et le bon dieu, p.235, Folio n° 52)
     
  30. Dieu, c'est la solitude des hommes.[...] Si Dieu existe, l'homme est néant.
    (Le diable et le bon dieu, p.238, Folio n° 52)
     
  31. Dieu est mort.
    (Le diable et le bon dieu, p.240, Folio n° 52)
     
  32. S'aimer, c'est haïr le même ennemi.
    (Le diable et le bon dieu, p.245, Folio n° 52)
     
  33. Les chefs sont seuls.
    (Le diable et le bon dieu, p.247, Folio n° 52)
     
  34. Je ne peux pas supporter qu'on attende quelque chose de moi. Ça me donne tout de suite envie de faire le contraire.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.31)
     
  35. ... comme c'est vide, une glace où je ne suis pas.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.37)
     
  36. Moi, je suis méchante : ça veut dire que j'ai besoin de la souffrance des autres pour exister.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.47)
     
  37. Aucun de nous ne peut se sauver seul ; il faut que nous nous perdions ensemble ou que nous nous tirions d'affaire ensemble.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.52)
     
  38. [...] si je meurs proprement, j'aurai prouvé que je ne suis pas lâche...
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.64)
     
  39. Est-ce que c'est possible qu'on soit un lâche quand on a choisi les chemins les plus dangereux ? Peut-on juger une vie sur un seul acte ?
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.72)
     
  40. On est ce qu'on veut.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.72)
     
  41. On meurt toujours trop tôt - ou trop tard. Et cependant la vie est là, terminée ; le trait est tiré, il faut faire la somme. Tu n'es rien d'autre que ta vie.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.73)
     
  42. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.75)
     
  43. Ah ! ne jugez pas les Dieux, jeune homme, ils ont des secrets douloureux.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.90)
     
  44. Est-ce donc nuire aux gens que de leur donner la liberté d'esprit ?
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.94)
     
  45. Ah ! comme je suis libre. Et quelle superbe absence que mon âme.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.96)
     
  46. [...] un roi doit avoir les mêmes souvenirs que ses sujets.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.97)
     
  47. Clytemnestre, mère d'Électre :
    Ce que je hais en toi, Électre, c'est moi-même. Ce n'est pas ta jeunesse - oh non ! - c'est la mienne.

    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.111)
     
  48. Il faut avoir peur, mon chéri. Grand-peur. C'est comme cela qu'on devient un honnête homme.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.116)
     
  49. Menacer n'est pas répondre [...]
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.128)
     
  50. [...] cette barbe noire qui lui court d'une oreille à l'autre comme un régiment d'araignées [...]
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.131)
     
  51. [...] on ne peut vaincre le mal que par un autre mal.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.132)
     
  52. Je me sentais moins seule quand je ne te connaissais pas encore : j'attendais l'autre. Je ne pensais qu'à sa force et jamais à ma faiblesse.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.134)
     
  53. Pour aimer, pour haïr, il faut se donner. [...] Qui suis-je et qu'ai-je à donner, moi ? J'existe à peine, de tous les fantômes qui rôdent aujourd'hui dans la ville, aucun n'est plus fantôme que moi.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.136)
     
  54. Le secret douloureux des Dieux et des rois : c'est que les hommes sont libres.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.155)
     
  55. [...] il y a des souvenirs qu'on ne partage pas.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.162)
     
  56. [...] je suis libre. Par-delà l'angoisse et les souvenirs. Libre. Et d'accord avec moi.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.172)
     
  57. Je suis ma liberté !
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.)
     
  58. Oreste à Jupiter :
    [...] tu étais mon excuse d'exister, car tu m'avais mis a monde pour servir tes desseins, et le monde était une vieille entremetteuse qui me parlait de toi, sans cesse.

    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.)
     
  59. [...] chaque homme doit inventer son chemin.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.182)
     
  60. Oreste: Viens, nous allons partir et nous marcherons à pas lourds, courbés sous notre précieux fardeau. Tu me donneras la main et nous irons...
    Électre: Où ?
    Oreste: Je ne sais pas ; vers nous-mêmes.

    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.185)
     
  61. Un crime que son auteur ne peut supporter, ce n'est plus le crime de personne, n'est-ce pas ? C'est presque un accident.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.189)
     
  62. LE NÈGRE : Quand des blancs qui ne se connaissent pas se mettent à parler entre eux, il y a un nègre qui va mourir.
    (La P... respectueuse , Livre de Poche n° 55, p.16)
     
  63. LIZZIE : Je trouve que c'est mieux pour un homme, d'être riche, ça donne confiance.
    (La P... respectueuse , Livre de Poche n° 55, p.20)
     
  64. [...] je suis morte et calme, je m'économise.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.102)
     
  65. L'angoisse m'a séchée. Je ne peux plus pleurer.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.21)
     
  66. Nous ne sommes pas faits pour vivre toujours aux limites de nous-mêmes. Dans les vallées aussi il y a des chemins.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.136)
     
  67. Demain, tu descendras vers la ville ; tu emporteras dans tes yeux mon dernier visage vivant, tu seras le seul au monde à le connaître. Il ne faudra pas l'oublier. Moi, c'est toi. Si tu vis, je vivrai.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.141)
     
  68. La honte ça passe quand la vie est longue.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.192)
     
  69. C'est si commode se donner : ça tient à distance.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.13)
     
  70. C'est vrai : hors de prison on vit à distance respectueuse. Que d'espace perdu ! C'est drôle d'être libre, ça donne le vertige.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.14)
     
  71. Ce sont les enfants sages, Madame, qui font les révolutionnaires les plus terribles. Ils ne disent rien, ils ne se cachent pas sous la table, ils ne mangent qu'un bonbon à la fois, mais plus tard ils le font payer cher à la Société. Méfiez-vous des enfants sages !
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.71)
     
  72. Il n'y a rien de plus déplacé qu'une personne qui s'obstine à jouer quand les autres n'en ont pas envie.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.125)
     
  73. [...] tu es à moitié victime, à moitié complice, comme tout le monde.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.132)
     
  74. Supposez qu'on meure et qu'on découvre que les morts sont des vivants qui jouent à être morts !
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.163)
     
  75. Ce n'est pas grand-chose, la confiance, quand ça ne résiste pas à huit jours d'attente.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.175)
     
  76. Moi j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. Et puis après ? Est-ce que tu t'imagines qu'on peut gouverner innocemment ?
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.200)
     
  77. Quant aux hommes, ce n'est pas ce qu'ils sont qui m'intéresse mais ce qu'ils pourront devenir.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.202)
     
  78. Jessica : C'est beau, un homme qui est seul.
    Hoederer : Si beau qu'on a tout de suite envie de lui tenir compagnie. Et du coup il cesse d'être seul : le monde est mal fait.

    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.212)
     
  79. Je préfère les gens qui ont peur de la mort des autres : c'est la preuve qu'ils savent vivre.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.220)
     
  80. [...] il n'y a pas de ciel. Il y du travail à faire, c'est tout. Et il faut faire celui pour lequel on est doué : tant mieux s'il est facile. Le meilleur travail n'est pas celui qui te coûtera le plus ; c'est celui que tu réussiras le mieux.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.224)
     
  81. Je déteste les victimes quand elles respectent leurs bourreaux.
    (Les séquestrés d'Altona, p.16, Folio n°40)
     
  82. Il y a bien des façons de séquestrer un homme. La meilleure est de s'arranger pour qu'il se séquestre lui-même.
    (Les séquestrés d'Altona, p.48, Folio n°40)
     
  83. Il y a des mariages qui sont des enterrements.
    (Les séquestrés d'Altona, p.57, Folio n°40)
     
  84. Il y a deux façons de détruire un peuple : on le condamne en bloc ou bien on le force à renier les chefs qu'il s'est donnés. La seconde est la pire.
    (Les séquestrés d'Altona, p.66, Folio n°40)
     
  85. N'importe quelle femme, c'est toujours assez bon pour n'importe quel homme.
    (Les séquestrés d'Altona, p.118, Folio n°40)
     
  86. Ceux qu'on aime, on ne les juge pas.
    (Les séquestrés d'Altona, p.283, Folio n°40)
     
  87. La guerre, on ne la fait pas : c'est elle qui nous fait.
    (Les séquestrés d'Altona, p.286, Folio n°40)
     
  88. Celui qui n'a rien fait n'est personne.
    (Les séquestrés d'Altona, p.311, Folio n°40)
     
  89. Est-ce qu'au fond, ce qui fait peur, dans [la philosophie existentialiste], ce n'est pas le fait qu'elle laisse une possibilité de choix à l'homme ?
    (L'existentialisme est un humanisme, p.15, Éd. Nagel, 1968)
     
  90. [...] l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait. Tel est le premier principe de l'existentialisme.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.22, Éd. Nagel, 1968)
     
  91. [...] l'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeter dans l'avenir. L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement [...]
    (L'existentialisme est un humanisme, p.23, Éd. Nagel, 1968)
     
  92. [...] l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.23, Éd. Nagel, 1968)
     
  93. Mais si vraiment l'existence précède l'essence, l'homme est responsable de ce qu'il est.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.24, Éd. Nagel, 1968)
     
  94. En effet, il n'est pas un de nos actes qui, en créant l'homme que nous voulons être, ne crée en même temps une image de l'homme tel que nous estimons qu'il doit être.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.25, Éd. Nagel, 1968)
     
  95. [...] l'homme est condamné à être libre.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.37, Éd. Nagel, 1968)
     
  96. [...] l'homme, sans aucun appui et sans aucun secours, est condamné à chaque instant à inventer l'homme.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.38, Éd. Nagel, 1968)
     
  97. L'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.55, Éd. Nagel, 1968)
     
  98. Un homme s'engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure, il n'y a rien.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.57, Éd. Nagel, 1968)
     
  99. [...] la seule chose qui permet à l'homme de vivre, c'est l'acte.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.63, Éd. Nagel, 1968)
     
  100. Je construis l'universel en me choisissant ; je le construis en comprenant le projet de tout autre homme, de quelque époque qu'il soit.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.70, Éd. Nagel, 1968)
     
  101. [...] les actes des hommes de bonne foi ont comme ultime signification la recherche de la liberté en tant que telle.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.82, Éd. Nagel, 1968)
     
  102. [...] je ne puis prendre ma liberté pour but, que si je prends également celle des autres pour but.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.83, Éd. Nagel, 1968)
     
  103. [...] il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action, et c'est seulement par mauvaise foi que, confondant leur propre désespoir avec le nôtre, les chrétiens peuvent nous appeler désespérés.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.95, Éd. Nagel, 1968)
     
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Jean-Paul Sartre

13 Juin 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #Des citations

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Friedrich Nietzsche

13 Juin 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #Des citations

 

Friedrich Nietzsche
1844-1900

  1. L'homme est une corde tendue entre l'animal et le surhumain - une corde par-dessus un abîme.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 10, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  2. Ce qui est grand dans l'homme c'est qu'il est un pont et non un but : ce que l'on peut aimer dans l'homme, c'est qu'il est une transition et qu'il est un déclin.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 10, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  3. Celui qu'entoure la flamme de la jalousie, celui-là en fin de compte, pareil au scorpion, tourne contre lui-même son dard empoisonné.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 46, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  4. De tout ce qui est écrit, je ne lis que ce que quelqu'un écrit avec son sang. Écris avec ton sang :et tu verras que le sang est esprit.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 50, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  5. Il y a toujours un peu de folie dans l'amour. Mais il y a toujours aussi un peu de raison dans la folie.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 52, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  6. Une vie libre est encore ouverte aux grandes âmes. En vérité, celui qui possède peu est d'autant moins possédé : louée soit la petite pauvreté.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 66, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  7. Jamais encore la vérité ne s'est accrochée au bras d'un intransigeant.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 68, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  8. Ce n'est pas quand elle est sale que celui qui accède à la connaissance répugne à descendre dans l'eau de la vérité, c'est quand elle est peu profonde.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 73, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  9. L'ami doit être passé maître dans l'art de deviner et dans l'art de se taire : tu ne dois pas vouloir tout voir.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 75, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  10. L'un va auprès de son prochain, parce qu'il se cherche lui-même, et un autre parce qu'il aimerait se perdre. Votre mauvais amour pour vous-même fait pour vous de la solitude une prison.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 82, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  11. Et méfie-toi des bons et des justes, ils aiment à crucifier ceux qui s'inventent leur propre vertu - ils haïssent le solitaire.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 86, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  12. À certains hommes tu ne dois pas donner la main, mais seulement la patte : et je veux que ta patte ait aussi des griffes.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 86, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  13. Beaucoup de courtes folies, - c'est ce qui, chez nous, se nomme amour. Et votre mariage finit beaucoup de courtes folies, en une longue bêtise.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 95, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  14. On paie mal un maître en ne restant toujours que l'élève.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 105, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  15. Vous ne vous étiez pas encore cherchés : alors vous m'avez trouvé. C'est ce que font tous les croyants ; c'est pourquoi toute foi compte si peu.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 106, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  16. Créer, - voilà la grande délivrance de la souffrance, voilà ce qui rend la vie légère.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 115, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  17. Vouloir libère.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 116, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  18. [...] qu'y aurait-il donc à créer s'il y avait des dieux ?
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 116, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  19. Il est difficile de vivre avec des humains, parce qu'il est difficile de se taire.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 120, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  20. Il faut retenir son cœur, car si on le laissait aller, combien vite, alors, on perdrait la tête !
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 120, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  21. [...]il n'y a de résurrections que là où il y a des tombeaux.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 156, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  22. La grâce fait partie de la générosité d'âme de ceux qui ont l'esprit tourné vers les grandes choses.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 163, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  23. Ce que je préférerai, - c'est ce dont s'abuse l'esprit abusé -, c'est d'aimer la terre comme l'aime la lune et de n'effleurer sa beauté que des yeux.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 170, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  24. Qui ne croit en lui-même, ment toujours.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 172, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  25. Les plus grands événements ce ne sont pas nos heures les plus bruyantes, mais nos heures les plus silencieuses.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 184, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  26. [...] c'est tard que tu es devenu jeune [...]
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 207, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  27. Apprendre à détourner les yeux de soi-même pour voir beaucoup de choses, - cette dureté est nécessaire à tous ceux qui gravissent des montagnes.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 213, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  28. [...] celui qui loue fait semblant de rendre, mais, en vérité, il veut qu'on lui donne !
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 235, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  29. Faites donc ce que vous voulez, - mais soyez d'abord de ceux qui peuvent vouloir !
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 240, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  30. La bêtise des bons est insondable.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 262, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  31. [...] celui qui un jour veut apprendre à voler, celui-là doit d'abord apprendre à se tenir debout et à marcher et à courir, à grimper et à danser - ce n'est pas du premier coup d'aile que l'on conquiert l'envol !
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 276, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  32. L'homme est quelque chose qu'il faut surmonter.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 282, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  33. [...] tout ce qui a son prix est de peu de valeur.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 289, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  34. Il y a de la sagesse dans le fait que beaucoup de choses dans le monde sentent mauvais : le dégoût lui-même donne des ailes et des forces pour deviner les sources.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 291, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  35. Et il existe des choses si bien inventées qu'on croirait la poitrine d'une femme : utile et agréable à la fois.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 294, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  36. Il ne faut pas vouloir être le médecin d'incurables.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 295, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  37. Et souvent il y a plus de bravoure à se retenir et à passer : pour se réserver pour un ennemi plus digne.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 298, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  38. C'est entre ce qui est le plus semblable que l'apparence fait les plus beaux mensonges ; car c'est par-dessus le plus petit abîme qu'il est le plus difficile de tendre un pont.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 311, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  39. [...] le danseur n'a-t-il pas ses oreilles dans ses orteils!
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 322, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  40. Deviens qui tu es !
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 338, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  41. Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié !
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 354, Éd. Livre de poche n° 987)
     
  42. Dans la véritable conscience du savoir, il n'y a ni grandes, ni petites choses.
    (Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 354, Éd. Livre de poche n° 987)
     

 

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Molière

13 Juin 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #Des citations

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